Les dentelières d'Art'bouans

Réunions/Horaires
le lundi de 14h00 à 16h30

 

Présidente : Mme VILQUIN Eliane

Contact : Mme PIRANDA Thérèse
03 81 96 36 12

 

Histoire de la Dentelle :


Une dentelle est un tissu sans trame ni chaîne, généralement en fil de soie, lin, nylon ou fibres plus riches selon les cas, exécuté par les dentelliers(ères)  à la main ou à la machine, à l'aide de points semblables ou non formant un dessin, à bords dentelés ou non.
Au cours des siècles passés, les deux régions prédominantes de la production de dentelles, tant pour la renommée que la production, furent la Haute-Loire et le Nord-Pas-de-Calais. À l'orée de la révolution industrielle, ces deux régions, dont le savoir faire était le fruit d'une tradition manuelle séculaire, ne furent pourtant pas dépassées et surent s'adapter à l'évolution mécanique.
Métier de dentelle de 1920.

C'est en 1809, dans les environs de Nottingham, que John Heathcoat, un tout jeune mécanicien, inventa le premier métier à tulle composé d'un système à bobines et charriot. Le brevet fut rapidement déposé. Les douanes françaises de l'époque ne permettaient pas le commerce avec l'Angleterre : cela n'empêcha pour autant pas l'exportation des métiers, qui arrivèrent sur le sol français en pièces détachées et en toute illégalité ! Ce qui explique leur concentration dans le Nord-Pas-de-Calais… Saint-Pierre-lès-Calais fut la première ville (1809) à posséder un métier mécanique, suivie par Caudry en 1820.

En 1830, un certain Leavers eut l'idée d'allier la technique Jacquard au procédé mécanique de John Heathcoat, et c'est ainsi que d'un métier à tulle on a pu évoluer vers un véritable métier à dentelle, permettant de réaliser avec une liberté totale tous les motifs imaginables. Ce sont d'énormes machines pesant plusieurs tonnes, au vacarme assourdissant contraignant les ouvriers à porter des protections auditives. Il est également manifeste que ce changement marque aussi le passage de la dentellière aux mains agiles à l'ouvrier aux épaules robustes, car pour faire fonctionner de tels monstres une grande force physique est nécessaire. Dix-sept étapes faisant appel à dix-sept savoir-faire différents sont nécessaires pour passer de l'idée au produit fini.

La Haute-Loire, également grande région de la dentelle française, connut son apogée au XVIIIe siècle et, au XIXe, occupe 120 000 personnes. Le chemin vers la production mécanique dans cette région ne suivit pas le même tracé. Le point de départ est l'invention en 1748, par Thomas Wadford, du métier à tresser, dont on trouve des traces postérieures en Allemagne. Le principe de fonctionnement consiste en un tressage en forme de tube d'un réseau de fils autour d'une âme de matière variable (textile ou non). Perrault de l'Aigle importa d'Allemagne en France la première de ces inventions en 1785. Il s'agissait donc d'un métier à tresser, composé de onze fuseaux que le Français améliora à treize et dont il déposa le modèle au Conservatoire national des arts et métiers.

Au XIXe siècle, l'industrie du passement était prospère mais la route encore longue pour atteindre les métiers définitifs. Si, en 1880, c'est un Allemand, M. Büsche, qui mit au point un métier à fils, c'est en France, en 1872, qu'Eugène Malhère, ingénieur à Condé-sur-Noireau dans le Calvados, inventa le métier circulaire à dentelle équipé d'un appareil à disques. En 1886, il présenta le premier métier à tisser « un fil » qui prit part à l'Exposition universelle de 1889. Le modèle fut déposé par ses fils le 11 mai 1894 sous le numéro 238.461.

Si les deux types de métiers fonctionnent sur des principes différents, ils permettent tous deux d'avoir une qualité de dentelle extrêmement fidèle aux modèles manuels et une finesse inégalée.
Il est également bon de savoir que ces métiers sont aujourd'hui classés patrimoine national.

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Dimanche 21 mai, le club des dentellières d'Art'Bouans a participé au premier couvige de Pelousey. Évelyne et Thérèse ont passé une excellente journée accueillant un public très intéressé et admiratif du travail accompli.

Le thème de ce couvige était "mariage et belles dentelles". Le club a présenté l’œuvre d’Évelyne : "l'ensemble en dentelle de Luxeuil". Cette pièce magnifique a obtenu le premier prix du public et du jury. Bravo à Evelyne pour son travail et sa patience.

Le pays de Montbéliard était bien représenté car le deuxième prix a été attribué au club d'Hérimoncourt et Eliane Bersier pour son ombrelle bicolore.

Encore félicitations au club des dentellières d'Arbouans.

Thérèse PIRANDA

Présidente du club des dentellières